Coup d'État
(presque) tranquille
En
1851, Louis-Napoléon Bonaparte choisit le 2
décembre, anniversaire du sacre de son oncle, Napoléon 1er, et de la
bataille d'Austerlitz, pour accomplir un coup d'État.
Conspirateur-né, le fils de Louis Bonaparte et Hortense de Beauharnais est
emprisonné à vie en 1840 mais s'évade six ans plus tard en Angleterre.
Survient la IIe République.
Le suffrage universel fait de Louis-Napoléon le premier Président de la République
française!
Contre l'Assemblée nationale, dominée par les royalistes et le «parti de
l'Ordre», le Prince-Président se pose en protecteur des faibles.
La Constitution lui interdisant de se représenter, il prépare son coup d'État
dans le plus grand secret.
Au matin du 2 décembre, des affiches annoncent à Paris la dissolution de
l'Assemblée et le rétablissement du suffrage universel.
Les députés républicains, au premier rang desquels Victor Hugo et Victor
Schoelcher, tentent mais en vain de mobiliser le peuple. La plupart sont
prestement arrêtés.
Le député Baudin monte sur une barricade en lançant aux ouvriers goguenards: «Vous
allez voir comment on meurt pour 25 francs!»
(montant de l'indemnité journalière des parlementaires).
Une nouvelle Constitution donne à Louis-Napoléon des pouvoirs
quasi-dictatoriaux pour dix ans.
Il ne reste plus au Prince-Président qu'à organiser un plébiscite pour
restaurer l'Empire.
Celui-ci prend effet le... 2 décembre
1852 par un simple décret qui énonce: «Louis-Napoléon Bonaparte est
empereur des Français sous le nom de Napoléon III».
Devinette: à quelle personne fortunée Louis-Napoléon doit-il sa réussite? Cliquez
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