Voici le 19 février 1803


Les Suisses adoptent l'«Acte de médiation»

 

Il y a deux cents ans, le 19 février 1803, le Premier Consul Napoléon Bonaparte octroyait aux Suisses l'«Acte de Médiation».

Ce texte mettait fin à la République helvétique «une et indivisible» imposée par les envahisseurs français cinq ans plus tôt.

Bonaparte rétablit la Confédération Suisse sur la base de 19 cantons mais il annexe à la France Genève, Mulhouse et la région de Delémont. Le Valais devient indépendant.

Les institutions centrales de l'ancienne république sont dissoutes. Il n'y a plus désormais ni nationalité, ni armée, ni monnaie, ni système de mesure communs, encore moins de drapeau!

Les effets de l'Acte de Médiation s'avèrent bénéfiques. L'ordre public est rétabli et les Suisses se tiennent sagement dans l'orbite de la France.

Mais à la chute de l'empire napoléonien, en 1814, la Suisse réussit à se présenter comme victime et à faire prévaloir ses intérêts lors du Congrès de Vienne. Talleyrand, plénipotentiaire français, s'en impatiente: «Il faut donc croire que Genève est le centre du monde!». Genève et le Valais rejoignent la Confédération.

Les Révolutions de 1848 aboutissent à la restauration d'une autorité centrale et à la constitution d'un État fédéral qui ne dit pas son nom car le pays continue de s'appeler Confédération suisse.

Le nouvel équilibre des pouvoirs entre les cantons et la Confédération va donner pleine satisfaction jusqu'à nos jours.