Naissance de l'Académie française
Le 29
janvier 1635, l'Académie française est fondée par le cardinal de
Richelieu.
Son nom vient du jardin Akademos, à Athènes, où Platon enseignait la
philosophie.
L'Académie française est issue d'un petit groupe de lettrés qui se réunissaient
chaque semaine chez Valentin Conrart, secrétaire du roi Louis XIII.
L'habile cardinal a l'idée
de les mettre au service de l'État.
Il les invite à se constituer en corps officiel, sous sa protection, et porte
leur nombre de 9 à 40.
Les académiciens sont cooptés par leurs pairs et demeurent en fonction jusqu'à
leur mort (d'où leur surnom quelque peu ironique d'«Immortels»).
La nouvelle Académie se voue à la langue française. L'article 24 de ses
statuts énonce: «La principale fonction de l'Académie sera de travailler
avec tout le soin et toute la diligence possibles à donner des règles
certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter
les arts et la science...»
Valentin Conrart, premier secrétaire perpétuel de l'Académie, avalise la
pratique des réunions hebdomadaires destinées à la rédaction d'un Dictionnaire
de la langue française et au perfectionnement de la langue.
En 1638, Richelieu, soucieux de faire taire les railleries autour de la jeune
Académie, l'engage à donner son sentiment sur la tragédie du Cid,
qu'a représentée Corneille l'année précédente.
C'est l'unique fois où l'Académie prétend s'ériger en arbitre littéraire.
Devinette: qui est à l'origine du célèbre «habit vert» des académiciens?
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