Un armistice met fin à la Grande Guerre

 

Le 11 novembre 1918, à 11 heures, dans toute la France, les cloches sonnent à la volée.

Au front, les clairons bondissent sur les parapets et sonnent le «Cessez-le-Feu», «Levez-vous», «Au Drapeau».

La «Marseillaise» jaillit à pleins poumons des tranchées. Même soulagement en face, dans le camp allemand.

Pour la première fois depuis quatre ans, Français et Allemands peuvent se regarder sans s'entretuer.

L'armistice laisse derrière elle huit millions de morts et six millions de mutilés, les «Gueules cassées». Les survivants veulent croire que cette guerre qui s'achève restera la dernière de l'Histoire, la «der des der»...

Défaite précipitée

Après l'échec de leur contre-offensive de juillet 1918, et devant l'arrivée en masse des troupes américaines, les Allemands ont compris qu'ils n'avaient plus d'espoir de vaincre.

Les militaires s'étant défaussés, c'est à un civil, Matthias Erzberger, que revient la pénible tâche de demander l'armistice (cela lui vaudra d'être assassiné par les nationalistes allemands le 26 août 1921).

L'armistice est signé dans le wagon spécial du généralissime Foch, au carrefour de Rethondes, au milieu de la forêt de Compiègne.

En France, l'anniversaire de l'armistice  ne tarde pas à devenir une commémoration majeure de la vie nationale.

Amertume des vaincus

Rien de tel en Allemagne où les citoyens notent avec consternation que leur pays n'a pas été envahi et que leurs armées ne se sont pas effondrées.

À Berlin, les représentants de la jeune République accueillent les combattants en ces termes: «Soldats qui revenez invaincus,…»

Des militaires attribuent avec aplomb leur défaite à un «coup de poignard dans le dos» de la part des politiciens et des bourgeois cosmopolites.

L'expression va faire le lit des partis nationalistes, dont le parti nazi.

Devinette: les Français ont choisi de signer l'armistice le 11 novembre pour une raison propre à leur histoire. Pour la connaître, cliquez ici.

 

C'est sa fête: Martin

Soldat romain originaire du bassin du Danube, Martin partage son manteau avec un pauvre un jour d'hiver où il est en garnison à Amiens. La nuit suivante, le Christ lui apparaît en songe, revêtu du même manteau. Martin se convertit et fonde le monastère de Marmoutier (Bas-Rhin). Il devient évêque de Tours et c'est là qu'il sera inhumé en grande pompe le 11 novembre 397.
Très populaire, Martin a fortement contribué à la diffusion du christianisme en Gaule. Beaucoup d'églises, de lieux et de patronymes portent son nom.

Autrefois, la Saint Martin était l'occasion de faire bombance et de tuer la dinde avant le jeûne traditionnel de l'Avent, c'est-à-dire de la période précédant Noël (ledit jeûne est tombé en désuétude, l'
Église n'ayant conservé que le jeûne du Carême, avant Pâques).

Touchée par des vents du sud-ouest, la France bénéficie souvent d'un redoux dans les jours qui suivent la Saint Martin. On parle à cette occasion de l'été de la Saint Martin.

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